Monday, September 14, 2015

Juif, franc-maçon, socialiste et musulman : le grand chelem d’Atatürk

Origine d’une famille juive, son père embrasse cependant l’islam, devenant ainsi Dunmès ouDonmeh, c’est-à-dire juif faussement converti.
En 1899, Kemal entre à l’école de guerre d’Istanbul pour accomplir une carrière militaire, tout en s’initiant à la subversion dès 1904, dans un comité secret. Ses auteurs favoris sont Voltaire, Rousseau, Auguste Comte, Camille Desmoulins et Montesquieu ; il admire la France révolutionnaire. Il va créer lui-même une association révolutionnaire, Patrie et liberté, pour renverser le sultan (1905-1907).
Muté à Salonique, sa ville natale, en 1907, il y découvre le Comité Union et Progrès, organisation révolutionnaire des Jeunes Turcs, et adhère à la loge Vedata.
Quand éclate la révolution des Jeunes Turcs en 1908, il est mis de côté par des hommes plus habiles que lui comme Enwer. En 1910, un voyage en France lui fait découvrir la Franc-maçonnerie française.
A la fin de la 1ère guerre mondiale, il s’oppose au sultan et déclenche la guerre civile qui durera trois ans.
Les Soviétiques lui livrent armes et argent ; Lénine et Trotski envoient le vice-commissaire Frounze pour appuyer et conseiller l’armée turque de Kémal. Celui-ci prendra finalement le pouvoir en 1920 avec la complicité des Français, Anglais et Italiens.
En 1923, Kemal est élu 1er Président de la République et le demeure jusqu’à sa mort en 1938. Il était atteint d’une cirrhose du foie.
Frère Innocent-Marie – Le Sel de la Terre n°64 (2008)